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Que, par conséquent, la compagnie deviendra l’agent de colonisation le plus effectif que Votre Gouvernement puisse désirer et cela sans qu’il soit nécessaire d’émarger au budget.

C’est pourquoi Vos Pétitionnaires concluent humblement à ce qu’il plaise à Votre Gouvernement d’accorder à la compagnie du chemin de fer du Saint-Laurent, des Basses-Laurentides et du Saguenay une subvention de vingt mille acres de terre par mille de chemin à construire pour relier le Saint-Laurent et le Lac Saint-Jean.

Le tout humblement soumis.

E. H. Trudel, Chs. F. Beauchemin,
Arthur Gagnon, Théophile Perrault,
Jacques Franchère, G. H. Dumesnil,
Alphonse Ouimet, F. G. Boutillier.

Il ne fut pas donné suite à cette pétition durant l’année 1879, mais la compagnie primitive, mise en éveil par le danger qui semblait la menacer, poussa vigoureusement ses travaux dans la direction de Saint-Raymond et fit construire sur la rivière Jacques-Cartier un pont de fer, élevé sur trois piliers de granit, et qui allait coûter près de cinquante mille dollars. (Ce pont est aujourd’hui terminé).

Elle dépensait, de 1879 à 1880, plus de trois cent mille dollars et donnait de l’ouvrage à cinq cents hommes, outre qu’elle faisait construire au Palais cinquante plate-formes, qui employaient cent artisans, tels que charpentiers, fondeurs, forgerons ; elle faisait fondre les roues des wagons chez Bissett, et manifestait sa détermination arrêtée de faire faire dans la capitale tout le matériel roulant. Pour ces divers travaux,