Page:Buies - Le Saguenay et la vallée du lac St-Jean, 1880.djvu/307

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 286 —

chouane, sur une distance d’environ 52 milles que comprend le tracé que j’ai fait entre le lac Saint-Jean et le lac Jacques-Cartier. Il tombe beaucoup moins de neige dans la vallée que j’ai suivie que dans les endroits qui avoisinent le Saint-Laurent ; j’ai constaté, par des observations journalières, que la profondeur de la neige était généralement de trois pieds à trois pieds et demi.

« Dans l’autre moitié du chemin, c’est-à-dire celle qui est comprise entre le lac Jacques-Cartier et Stoneham, le tracé suit la rive ouest du lac Jacques-Cartier dans toute sa longueur, laquelle est d’environ sept milles. Depuis le lac Jacques-Cartier jusqu’au petit lac à l’Épaule, à sept lieues de distance, le terrain est sablonneux. De ce dernier lac à Stoneham, distance d’environ neuf lieues, le terrain est bien boisé et très-propre à la culture. Le poisson abonde dans tous les lacs situés le long du chemin. Cette seconde partie du tracé ne présente pas plus de difficultés pour l’ouverture d’un bon chemin d’été que l’autre. Elle offre moins de côtes que la première partie. À l’exception de la section qui comprend la grande coulée au point de départ de Stoneham, le chemin ouvert suit l’ancien chantier des chasseurs, dont M. Blaiklock ne paraît pas s’être éloigné dans sa dernière exploration. »

Pendant les années qui suivirent l’époque dont nous venons de parler, la question du chemin de Québec ou Lac Saint-Jean ne manqua pas d’occuper les esprits de temps à autre avec plus ou moins d’in-