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coupée de milliers de lacs et couverte d’énormes rochers entassés les uns sur les autres, et tapissés de lichens noirs, ce qui ajoute à l’aspect sombre et lugubre de ces régions désertes. »

Les arbres qu’il avait signalés étaient le pin rouge (pinus rubra), l’épinette blanche (abies alba), l’épinette rouge ou mélèze, et le pin blanc (pinus strobu). Celui-ci commence à croître à environ quarante lieues au nord de l’embouchure de la Mistassini ; quant à la pruche, elle commence à croître à la Baie d’Hudson. Mentionnons en outre le populus balsamifera, dont le nom vulgaire est « liard », arbre qui s’élève jusqu’à 80 pieds de haut, avec un diamètre de trois pieds là où le sol est humide et la température rigoureuse.


III


En quittant la Mistassini on suit la rive nord-est du Lac et, après une course de dix à onze milles, on arrive à la rivière Péribonca (mot qui signifie « rivière curieuse » ) qui se jette dans la partie la plus septentrionale du Lac, par le 48e degré, 46’ de latitude nord. Près de son embouchure, à l’ouest, vient se décharger la petite Péribonca, dont les rives sont très-fertiles. Bouchette dit que le pays arrosé par cette rivière est celui qui, de toute la vallée du lac Saint Jean, offre le terrain le plus favorable à la colo-