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Mgr. Laflèche, évêque de Trois-Rivières, donne à ce nom la signification et l’origine suivantes : Chicoutimi, « jusqu’où c’est profond » (en langue crie) De Tshks, « jusque là », et timew, « c’est profond. »

Nous trouvons dans les notes du père de Crépieul que, vers 1670, une petite chapelle y fut bâtie aux frais du sieur Hazeur par Paul Quartier, charpentier, Côté et Baillargeon, sous la direction de Robert Drouart.

La mission de Chicoutimi, qui se confondait dans les premiers temps avec celle de Tadoussac, en fut séparée vers la fin du dix-septième siècle. Ainsi, le père Bonaventure Favre, dont on trouve les actes dans le registre de cet endroit, de 1691 à 1699, s’intitule « Missionnaire de Saint-Charles de Métabetchouan, sur le Lac Saint-Jean ou Peiokouiagamy, qui tombe dans la rivière Chégoutimy. »

Les registres ont continué d’être tenus ensuite successivement par le père de Crépieul, de 1693 à 1702, puis, de 1703 à 1709, par le père Louis André ; enfin, après une longue interruption d’une douzaine d’années, par le père Laure qui fit construire une nouvelle chapelle sur le petit coteau, où était bâtie sa maison, appelé coteau du Portage. Cette chapelle, sur laquelle nous donnons plus loin quelques détails, a subsisté jusqu’en 1850 ; on avait cessé d’y faire l’office en 1849, parce qu’elle était presque tombée de vétusté.