Page:Buies - Le Saguenay et la vallée du lac St-Jean, 1880.djvu/163

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 144 —

bestiaux à neuf milles en bas de Chicoutimi, sur la rive gauche du Saguenay, à l’endroit appelé « Les Prairies. » « Le terrain qui environne Chicoutimi est excellent, dit M. Nixon, ayant l’apparence d’être composé d’une riche marne mêlée d’un bon sable. M. Andrews, le commis du poste, qui y reste depuis six ans, a deux bons carrés de patates du plus bel aspect et une couche de concombres ; l’année dernière il a cultivé des melons en plein air. Tout ce qui croît à Montréal croîtrait ici. Il nous informe que s’il était pour s’établir sur une terre dans le Saguenay, il se fixerait de préférence tout vis-à-vis du poste, du côté nord, ou au sud, à un quart de mille au dessus. Sur une question à cet effet, il répondit que si un homme s’occupait uniquement de jardinage, il n’y a pas autour de Montréal un seul jardin dont le produit égalerait, celui qu’on pourrait recueillir en cet endroit. Dans le mois de mai, aux grandes mers du printemps, l’eau monte ici de seize à dix-huit pieds. »

« Le roc de granite syénitique sur lequel est construit le poste, » dit à son tour M. Baddeley, le géologue de l’exploration de 1828, « est traversé d’une manière remarquable par des veines de feldspath et de trapp… Nous avons observé dans le roc quelques noyaux de fer magnétique. Il y a sur le rivage, au-dessous de la résidence du poste, une veine de trapp curieusement tortueuse qui descend