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LA VALLÉE

de collines semblables à de longues vagues, de vallons largement ouverts, sans qu’on puisse apercevoir nulle part ni montagnes, ni rochers, ni élévation considérable, ni reliefs rocailleux, ni bas-fonds exposés à des gelées précoces, ni savanes enfin, mais seulement un pays suffisamment accidenté pour permettre un égouttement facile des eaux, un pays agréable à contempler et à parcourir, possédant un sol fertile, du bois et de l’eau en abondance, pouvant être défriché et établi à un minimum de dépenses et de travail, coupé de nombreux lacs, de cours d’eau flottables et très poissonneux, dont les plus considérables sont la rivière Humqui et la rivière Causapscal. M. Benson Williams termine son étude par des observations générales, mais très précises, dont nous croyons devoir faire les extraits qui suivent :

l°. Humqui — Le sol — « Sans exagération, le sol de ce canton est de première qualité et éminemment propre à la culture. C’est une « terre jaune », de nature plastique, exempte de roches et même de cailloux ; on n’y distingue que quelques petits fragments d’une pierre calcaire, d’une sorte de tuf, très friable, qui se désagrégerait rapidement et s’assimilerait au sol mis en état de culture. Ce sol produirait en abondance du foin, des grains et des racines fourragères ; il est d’une qualité uniforme et ne diffère que par la couleur, qui est tantôt jaune, tantôt brune, tantôt gris foncé, presque noire, correspondant respectivement aux diverses espèces de culture que l’on veut faire, certaines cultures préférant une terre jaune, d’autres une terre brune… ; mais il serait difficile de trouver nulle part un sol dans son ensemble aussi généreux ; qu’on le parcoure lot par lot, rang après rang, on n’y trouvera jamais aucun dépôt pierreux ni rocheux, mais toujours il offre