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1868, alors qu’elle fit cession de tous ses droits au gouvernement canadien. C’était simplement interdire l’accès de la plus grande partie du Nord-Ouest, pour y faire la traite, à toute entreprise collective ou individuelle ; c’était encore repousser tout essai de colonisation et fermer à jamais à la culture, à l’industrie, à la vie et à la civilisation, une région prodigieusement étendue, dont la fertilité et la richesse minérale sont inépuisables.


II


Bien différente de celle de la Compagnie de la baie d’Hudson avait été la formation de la Compagnie du Nord-Ouest. Au temps de la souveraineté française en Amérique, les « coureurs des bois », qui étaient les principaux intermédiaires du commerce des pelleteries entre les sauvages et les marchands canadiens, s’étaient avancés, dans leurs aventureuses expéditions, jusqu’au voisinage des montagnes Rocheuses. Ils avaient établi des postes sur le lac Supérieur, sur le lac Winnipeg, sur la rivière Rouge, sur la Saskatchewan, et sur les fleuves Nelson et Churchill, qui tombent dans la baie d’Hudson. Plus tard, peu après que le Canada eut été conquis par la Grande-Bretagne, les mar-