Page:Buies - L'Outaouais supérieur, 1889.djvu/27

Cette page a été validée par deux contributeurs.
29
L’OUTAOUAIS SUPÉRIEUR

tion et des arpentages promptement exécutés, la construction d’une chapelle et un missionnaire précédant ou du moins accompagnant les défricheurs sur les lieux. S’il n’est pas possible d’avoir un missionnaire dès le début, qu’on fasse choix en tout cas d’un site pour une chapelle, et le colon, encouragé par la perspective d’y voir bientôt s’installer son pasteur, se mettra avec ardeur à l’ouvrage et sera soutenu par l’espérance, en attendant la réalisation de cette espérance.

« Le colon », disait le curé dans une petite brochure publiée dès 1878, « en apercevant le clocher et le prêtre dans la forêt, le colon entrevoit, dans un temps rapproché, l’augmentation de la valeur de la propriété, à la suite le médecin, le notaire, le marchand, le moulin, la municipalité religieuse, scolaire et civile… Il faut adopter un plan de colonisation en rapport avec les mœurs, les idées, les habitudes et les besoins religieux et moraux des Canadiens-Français.

« Faites vivre un prêtre dans un canton, construisez une modeste chapelle pour y dire la messe, et la colonisation de cette localité se fait comme par enchantement, pourvu que l’on colonise graduellement et que l’on suive la zône des bonnes terres. Il est nécessaire de conduire, comme par la main, les braves colons dans ces belles terres, de leur ouvrir, dans