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la plus courte. Il développera immensément les pouvoirs hydrauliques qu’offre le versant des Laurentides, sans qu’aucune ligne parallèle puisse lui faire concurrence, les chaînes de montagnes se dirigeant uniformément du sud au nord.

« Ce qu’il y a à craindre, c’est que tout le monde veuille avoir son chemin de fer, moyen certain de n’en avoir nulle part.

« Avec le temps, les circonstances, la nature des choses, tout cela se fera… Mais je devrai en laisser une partie à ceux qui me succèderont… Avant de mourir, je veux donner à ce projet une impulsion si forte qu’il vaincra tous les obstacles, malgré la sottise des hommes, qui est toujours plus à craindre que leur intelligence. »

Telles sont les paroles de l’homme qui a le mieux compris l’avenir et les destinées de notre pays. Elles ouvrent à la politique un champ entouré de larges horizons, qu’elles illuminent d’une clarté toute nouvelle, et aux hommes d’État un programme que le temps seul leur permettra d’exécuter en son entier et de développer dans toutes ses conséquences.