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En 1882, le rendement était déjà estimé à 20,000 tonnes.

Le coût de l’extraction, par tonne de 2,240 livres, était de cinq dollars. Il y avait, en outre, les frais de transport à la gare du chemin de fer la plus rapprochée, et de là au port de mer, enfin le coût du fret océanique et celui des assurances.



Maintenant, pour donner au lecteur une idée de la formation géologique de nos phosphates, nous allons extraire quelques paragraphes d’un article publié par M. Obalski, ingénieur des mines en Canada, dans une revue parisienne qui a pour titre : « Association des élèves de l’École nationale supérieure des mines ».

« Les gisements de phosphate se rencontrent exclusivement dans la formation dite laurentienne inférieure, qui est considérée, par les géologues de ce pays, comme d’origine sédimentaire et ayant subi un métamorphisme qui la rapproche des terrains d’éruption proprement dits. Nous disons donc qu’ils se trouvent dans les gneiss laurentiens, quoiqu’en beaucoup de points la roche n’apparaisse pas avec cet aspect.

« En étudiant attentivement ces dépôts, on voit qu’ils se présentent en amas irréguliers, indépendants de la stratification et n’affectant aucunement l’allure de filons. La roche avoisinante ne paraît pas non plus modifiée par le voisinage du phosphate, qui se