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çaient à leurs projets. Ce fut le signal d’une débâcle complète. Nous perdions le concours certain, et même dévoué, de la maison Dior dans l’établissement d’importantes relations avec la France, et la grande compagnie de capitalistes et de banquiers n’émergeait pas encore à l’horizon. Elle n’a même pas donné signe de vie depuis lors.



Dans le cours de 1881, il s’était formé une autre compagnie française, au capital de sept cent cinquante mille francs (§150,000), sous le nom de « Société française des phosphates du Canada ». Elle avait son siége général à Bordeaux ; les travaux étaient placés sous la direction savante de M. Maurice Jeantet, ingénieur, ancien élève de l’École nationale des mines, à Paris, et M. Labouglie en était nommé inspecteur. De plus, la compagnie confiait à M. Charles Ovide Perreault, vice-consul de France, la haute charge d’agent supérieur, et le mettait à la tête du bureau des affaires à Montréal.

Elle avait acheté, dans les environs du lac Thomas (canton Portland) une mine que l’on disait presque aussi riche que celle de High-Rock, qui, dès ce temps-là même, employait près de cinq cents