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rent, et l’autre a formé, du côté nord, la rivière des Prairies, qui passe au Sault-au-Récollet et vient se perdre enfin dans le Saint-Laurent, à l’extrémité inférieure de l’île.




Le lecteur a dû être frappé, en suivant le cours de l’Outaouais, d’un trait caractéristique, particulier à cette rivière et à son affluent la Mattawan ; c’est la concentration, en quelque sorte, de sa descente dans des rapides courts et abruptes ou des chutes presque perpendiculaires, qui interviennent à des intervalles de quinze à cinquante milles, et forment chaque fois des pouvoirs hydrauliques d’une capacité presque illimitée, dont l’industrie pourrait tirer avantage le plus aisément du monde. Pour ne citer que la chute des

    elle estoit abondante, il peut en apporter une bien plus grande quantité, qu’il remettra aux ordres de M. Michel pour me l’envoyer à Québec.

    Ce sont deux sauvages nepissingnes qui ont donné les premières connaissances de cette découverte ; il seroit bon que M. de Boisclerc les eust avec luy pour travailler plus seurement.

    L’importance de cette découverte se foit assez sentir, et nous sommes persuadez que le Sr Boisclerc ne négligera rien pour l’exécution de la présente instruction ; nous le luy recommandons. Fait à Montréal le vingt-deux juillet 1784.

    Hocquart