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Déjà l’on y compte près de deux cents familles franco canadiennes et sept à huit familles irlandaises ; les familles anglaises, protestantes, y sont au nombre d’une trentaine.

Ce sont des canadiens-français qui dirigent les affaires municipales, de même que celles de trois écoles catholiques qui sont déjà établies dans le canton. Ils ont bâti une église au pied du lac Nasbonsing, à vingt arpents de la station de Callendar, et une trentaine de maisons, entre ce point et le lac. Église et maisons, on le pense bien, ne sont ni élégantes, ni coûteuses, ni même solides ; mais leur érection n’en offre pas moins un indice des progrès rapides de l’élément franco-canadien dans ces parages isolés et lointains. Et ce qui démontre encore davantage jusqu’à quel point ces progrès s’accentuent de jour en jour, c’est qu’il est question de démembrer le diocèse de Toronto et de créer un vicariat apostolique au Sault Sainte-Marie.

Une distance de treize milles seulement sépare de Bonfield le canton Mattawan. Un chemin qui se construit actuellement le mettra en communication directe avec ce dernier endroit avant la fin de la présente année. Un autre espace, de 23 milles, le sépare de North Bay, endroit d’avenir, déjà très animé, qui se trouve sur le parcours de la ligne du Pacifique, au nord du lac Nipissingue.