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pour découvrir les sources de profit qu’ils pourront tirer de l’élevage des bestiaux et des industries variées qui en découlent !

Aujourd’hui, ce n’est pas seulement le bétail qui manque dans cette partie de la province, mais encore les colons eux-mêmes, lesquels s’y jetteraient par centaines, si, par hasard, on leur donnait des chemins. À l’heure actuelle, c’est à peine si l’arpentage même du canton est complété. Il est difficile de comprendre avec quelle lenteur traditionelle on procède là, comme ailleurs, à cette opération indispensable qui doit précéder les défrichements, opération sans laquelle ils sont impossibles, sans laquelle, du moins, les colons sont exposés à toutes sortes de déboires, de troubles dans leur possession et de conflits que font naître les moindres prétextes, les moindres exigences, inattendues et intempestives.


V


Le gouvernement d’Ontario a fait arpenter, l’année dernière, huit cantons à la fois dans le haut Témiscamingue, avant même qu’il y eût un seul défrichement d’effectué, mais uniquement dans la prévision que les défrichements ne tarderaient pas à suivre de près les arpentages. Nous, fidèles aux habitudes routinières