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ces tourbières, étant naturellement rétentif et résistant, donnerait en outre, aussitôt mis à découvert, de fortes récoltes de foin et d’avoine, d’orge et de sarrasin, à l’instar du sol que l’on a affranchi des tourbières de « Blair-Drummond » en Écosse, et ailleurs.

Mais la quantité de bois que cette région pourra produire, à quelque période future que ce soit, sera toujours bien moins considérable que celle que donnera le territoire réclamé par la province d’Ontario.[1]

On trouve le pin blanc et surtout le pin rouge disséminés sur toute la surface du sol entre le Témiscamingue et les lacs Abittiti. De même, l’épinette blanche, le merisier et le cèdre y sont en assez grande quantité et de bonne dimension. L’érable, ainsi que la plaine, se voient encore à la tête du lac Témiscamingue, mais ne dépassent pas cette limite.

L’arbre le plus abondant de cette région, au nord de la limite de l’érable, c’est le tremble, suivi de près

  1. Nous n’avons que des notions très rudimentaires sur la contrée à l’est du lac Abittibi, et sur la vallée de la rivière Hurricanaw dont les sources prennent naissance au-dessous du 48e parallèle, à moins de dix milles au nord du lac Victoria. Il serait fort à désirer qu’une exploration fût faite du cours de cette rivière et de la vallée qu’elle arrose, puisque ce cours commence à vingt milles au sud de celui de l’Abittibi où l’on a trouvé en abondance de belles forêts de pin. On pourrait aussi peut-être exploiter le cuivre, M. Richardson, de la Commission Géologique, y ayant découvert un gisement de ce minerai, dans la partie est de la région.