Page:Buies - L'Outaouais supérieur, 1889.djvu/144

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Cette société demandait qu’on mît le plus tôt possible à sa disposition une cinquantaine de lots sur lesquels elle ferait les défrichements exigés par la loi et dirigerait dès le printemps de 1887 un premier groupe de vingt à trente colons. Le Père Gendreau lui avait assigné aussitôt, pour commencer, neuf lots sur les bords du lac, dans le canton Guigues, et les travaux préliminaires avaient été immédiatement entrepris et poussés avec vigueur.



Dans le cours de 1887, le gouvernement provincial a fait arpenter deux cantons nouveaux, l’un appelé Laverlochère, du nom du plus célèbre missionnaire du Témiscamingue, l’autre baptisé d’après le nom de l’archevêque actuel de Montréal, monseigneur Fabre. Il a aussi envoyé, pour parcourir toute cette région, l’inspecteur des forêts, M. Bureau, qui a rapporté que les terres du Témiscamingue sont des plus faciles à cultiver et des plus fertiles qu’il y ait dans toute la province de Québec.[1]

  1. Sur une carte nouvelle du Témiscamingue que vient de publier la société de colonisation, nous trouvons encore d’autres noms indiquant les endroits où seront les futurs cantons Mercier, Gendreau, Tabaret, Shehyn, Mazenod, Campeau, Boiscière, sur la rive orientale du lac et de l’Outaouais, jusqu’à Mattawa, et les cantons Wyse, Poitras, Eddy et Antoine, sur la rive occidentale, dans Ontario.