2 500 toises de hauteur au pic de Ténériffe, dont le sommet est toujours couvert de neige. L’Etna, les monts norvégiens, l’Hémus, l’Athos, l’Atlas, le Caucase, et plusieurs autres, tels que le mont Ararat, le Taurus, le Libanon, sont en tout temps couverts de neige à leurs sommets.
Toises. | |
Selon Pontoppidan, les plus hauts monts de Norvège ont |
3 000 |
Nota. Cette mesure, ainsi que la suivante, me paraissent exagérées.
Selon M. Brovallius, les plus hauts monts de Suède ont |
2 333 |
Le Cantal |
984 |
Le mont Ventoux |
1 036 |
Le Canigou des Pyrénées |
1 441 |
Le Moussec |
1 253 |
Le Saint-Barthélémy |
1 184 |
Le mont d’Or en Auvergne, volcan éteint |
1 048 |
Le couvent du grand Saint-Bernard |
1 241 |
Le Roc au sud-ouest de ce mont |
1 274 |
Le mont Serène |
1 282 |
L’Allée Blanche |
1 249 |
Le mont Tourné |
1 683 |
Selon M. Facio de Duiller, le Mont-Blanc ou la Montagne maudite a |
2 213 |
Il est certain que les principales montagnes de Suisse sont plus hautes que celles de France, d’Espagne, d’Italie et d’Allemagne : plusieurs savants ont déterminé comme il suit la hauteur de ces montagnes.
Suivant M. Mikhéli, la plupart de ces montagnes, comme le Grimselberg, le Wetterhorn, le Schrekhorn, l’Eighess-schnéeberg, le Ficherhorn, le Stroubel, le Fourke, le Loukmanier, le Crispait, le Mougle, la cime du Baduts et du Gothard, ont de 2 400 à 2 750 toises de hauteur au-dessus du niveau de la mer ; mais je soupçonne que ces mesures données par M. Mikhéli sont trop fortes, d’autant qu’elles excèdent de moitié celles qu’ont données MM. Cassini, Scheuchzer et Mariotte, qui pourraient bien être trop faibles, mais non pas à cet excès : et ce qui fonde mon doute, c’est que, dans les régions froides et tempérées où l’air est toujours orageux, le baromètre est sujet à trop de variations, même inconnues des physiciens, pour qu’ils puissent compter sur les résultats qu’il présente.
II. — Sur la direction des montagnes.
J’ai dit que « la direction des grandes montagnes est du nord au sud en Amérique, et d’occident en orient dans l’ancien continent. » Cette dernière assertion doit être modifiée, car, quoiqu’il paraisse au premier coup d’œil qu’on puisse suivre les montagnes de l’Espagne jusqu’à la Chine en passant des Pyrénées en Auvergne, aux Alpes, en Allemagne, en Macédoine, au Caucase, et aux autres montagnes de l’Asie, jusqu’à la mer de Tartarie, et quoiqu’il semble de même que le mont Atlas partage d’occident en orient le continent de l’Afrique, cela n’empêche pas que le milieu de cette grande presqu’île ne soit une chaîne continue de hautes montagnes qui s’étend depuis le mont Atlas aux monts de la Lune, et des monts de la Lune jusqu’aux terres du cap de Bonne-Espérance ; en sorte