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Je poursuivis ce voyage des plus pénibles, jusqu’à Jedda, de là à Mocka, puis jusque dans l’Inde.

Les négocians de Bombay ayant mis au renouvellement des relations commerciales avec l’Égypte, des conditions que je savais à peu près inadmissibles, je considérai ma mission comme finie, et, après en avoir communiqué les résultats à ceux qu’elle concernait, je m’occupai à chercher dans l’Inde même quelque occupation maritime ou commerciale. Je la trouvai bientôt ; car une semaine ne s’était pas encore écoulée depuis mon arrivée sur les rivages de l’Inde, que j’obtins le commandement d’une superbe frégate qu’un prince arabe indépendant, l’iman de Muscate, venait de lancer à la mer, et qu’il destinait à un voyage en Chine. Je m’occupais de l’affréter et de la préparer pour le départ, lorsque je reçus du gouvernement de Bombay une lettre laconique, sous la date du 10 mai 1815, et dont voici le contenu : « Monsieur, comme vous n’avez point l’autorisation nécessaire pour séjourner dans l’Inde, je vous avertis, par ordre du gouvernement, que vous ayez à vous préparer à partir pour l’Angleterre, à l’époque et sur le bâtiment qu’il plaira au gouvernement de vous désigner.

J’ai l’honneur d’être, Monsieur, etc.
J. H. Stephenson, conseil de la compagnie. »