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leur que je pense au moment qui devra m’en séparer.

Toutefois, j’ai pensé qu’il n’y avait rien d’incompatible avec les vues qui m’ont spécialement dirigé, à consacrer le tems dont je puis disposer, à répandre dans la société française des idées plus exactes et plus positives touchant les pays de l’Orient que j’ai parcourus, et plus particulièrement sur les possessions anglaises de l’Inde. J’ai donc cédé aux sollicitations puissantes qui m’ont été faites à cet égard ; et cet ouvrage est la conséquence du vœu qui m’a été exprimé.

Deux considérations m’ont déterminé à faire choix de l’Inde pour sujet de ce livre, plutôt que de l’Égypte, de la Palestine, de la Mésopotamie, de l’Arabie et de la Perse. D’abord, de tous ces pays, c’est l’Inde qui est généralement le moins connue en France ; les livres qui en traitent sont vieux, d’un difficile accès et d’un prix élevé. Ensuite, il m’a semblé que l’Inde ouvrait un champ plus vaste que toute autre contrée, à la pensée et aux investigations de la politique, du commerce et de la philantropie. Je me propose donc de tracer un tableau vivant et fidèle aussi complet, mais en même tems aussi concis qu’il me sera possible, des principaux traits de la physionomie de cette vaste et importante contrée. Et ici qu’il me soit permis de remarquer qu’il existe pour moi, dans l’accomplissement des conditions que je m’impose,