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tion projetée des chances favorables, cette espérance est fortifiée encore par l’issue glorieuse de la dernière lutte en faveur de la liberté et des lumières, qui a placé sur le trône de France un roi-citoyen, un ami, un protecteur éclairé de toutes les entreprises ayant pour objet l’utilité et la science.

Je ne pouvais donc me refuser à me rendre à cette invitation bienveillante ; je suis venu dans cette capitale des sciences et des arts, dans cette patrie de la civilisation et des institutions libérales. La réception que j’y ai reçue a surpassé mes espérances. Accueilli par le patriotique et vertueux roi des Français, par son digne fils le duc d’Orléans, par le vénérable et philantrope général Lafayette, ayant recueilli de leur bouche l’assurance honorable de leur cordiale protection, invité par les sociétés savantes de Paris à assister à leurs séances, honoré des communications bienveillantes de plusieurs commissions nommées pour examiner mon projet, présenté à tout ce que ce beau pays possède de hautes capacités dans tous les genres, fêté comme un frère et un vieil ami par ceux qui ne connaissent de moi que ma réputation et mes ouvrages, je l’avouerai, je me suis senti plus à mon aise en ce pays, au bout de quelques semaines, que dans tout autre au bout de plusieurs mois. Mon séjour en France m’a fait éprouver les plus douces émotions, et déjà ce n’est pas sans dou-