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sition isolée entre les Alpes bernoises et les Alpes valaisannes, que le Torrenthorn doit le privilège d’une vue aussi remarquable, et quoique moins connu, le Righi valaisan soutient la comparaison avec son homonyme du lac de Lucerne.

Prenons maintenant le chemin de la Gemmi dont l’ascension rivalise avec celle du Torrenthorn dans les ambitions des hôtes de Loèche. Beaucoup quittent la station thermale par cette route. En attendant, on va se promener jusqu’au pied de la paroi perpendiculaire de rochers sur laquelle le chemin s’élève en zigzags, profitant des moindres replats et entaillant le roc là où il ne peut faire autrement. Avant d’atteindre le pied des rochers, on peut prendre à gauche un sentier qui redescend de l’autre côté de la vallée en face du village et d’où l’on jouit d’une belle vue d’ensemble sur le glacier de la Dala et le Balmhorn. Ce sentier rejoint la grande route d’Inden.

Plus loin, sur la route de la Gemmi, après un parc à moutons, un autre sentier se détache encore à gauche et courant sur le flanc de la montagne, mène le promeneur aux grottes de neige. La neige s’accumule pendant l’hiver dans un couloir de rochers ; l’eau en s’écoulant au-dessous, favorise la fonte, tandis que la superficie résiste et finit par former une belle arche de glace.

À droite, l’on peut aller à la vallée de Tempe, qui partage avec le bois de Cythère le privilège des repas champêtres. C’est une des plus jolies courses des environs.

Mais s’il a entrepris l’ascension de la Gemmi, le