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réponse

d’une grande nation échapperont aux fluctuations des partis, que le respect et la notion même de l’autorité ne s’évanouiront pas dans les esprits, il est nécessaire que l’influence du parlement trouve comme contrepoids un pouvoir fort et stable. Cette conviction réfléchie peut seule expliquer que, au mois de septembre 1873, malgré des préjugés et des répugnances, il ait pris part avec tant de chaleur aux espérances de ceux qui, soucieux de réconcilier la France du présent avec celle du passé, tentèrent d’assurer à la monarchie « traditionnelle par son principe, moderne par ses institutions » la consécration de la volonté nationale. Il sut entraîner à sa suite le Journal des Débats, hésitant, et il conduisit la campagne, avec un éclat, avec une verve, avec une absence de précautions qui inquiétaient parfois ses amis, moins confiants que lui. « Mais