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LA FOLLE EXPÉRIENCE DE PHILIPPE

rature ». Ainsi, en six mois, il but l’héritage, le produit d’une mince assurance que son père, après tout, lui avait léguée. La tante Bertha avait pris un petit emploi, et Philippe, s’installant dans une chambre de passage, commença sa vie d’expédients. « Le monde est ainsi fait », disait-il pour se justifier, « que les professions tirent une dîme, par leur privilège, du bon peuple, et que les autres ne vivent que de commissions et de gratifications. On ne gagne jamais son argent, on ne lève qu’un tribut légal et économique. Moi, j’y vais plus carrément, je quête, je sollicite, et, pour ceux qui aiment le décorum, j’emprunte. »