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L’affaire se montrait bizarre et l’on ne découvrait pas « la cause de l’incendie » de ce journal politique.

Les premières heures, Martine prit fort bien l’événement et reçut tous les journalistes qui voulurent la voir. Jules assistai aux entretiens Il eut même un mot qu’on remarqua :

— Il n’y a pas de mauvaises femmes : il y a quand même des assassins…

Ce qui faisait souvenir qu’il y avait eu mort d’homme, si peu intéressant que fût Brossard.

Martine paraissait fébrile et, au départ du dernier reporter, elle eut une crise de larmes, et se mit à trembler épileptiquement.

— C’est le bouquet, une crise d’hystérie, dit Jules comme dans tes mauvaises maisons, femme vertueuse...


Martine, qu’on avait vue entrer au journal, le jour de l’incendie, dut rendre témoignage. Jules Langlais l’accompagnait, et descendant de l’auto, il souriait aux curieux. Il attendit un moment, souhaitant qu’on le photographiât. Aucun appareil, Jules Langlais fronça les sourcils et entra.