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Je vis le Ciel ouvert dans cet heureux instant
Il ne m’a point trompé sur notre destinée :
Quelle Reine il nous donne ! … adieu, je meurs content. »
Te voilà donc, amour, sans fard & sans parure :
Du luxe de l’esprit souvent le cœur murmure.
Vous qui des doctes Sœurs maniez les pinceaux,
Craignez à force d’art d’étouffer la nature.
Ecoutons ses accens ; les simples chalumeaux
Peut-être en diront plus dans leur retraite obscure.
Que la trompette altiere & les vers les plus beaux.
Réveille-toi, Clio, prends ta plume divine,
Et descends à grands pas de la double colline.
Auguste vérité, revenez parmi nous,
Louis vous tend les bras, & son cœur vous appelle :
Fuyez, lâches flatteurs ! une vie aussi belle
N’aura jamais besoin de vous.
O Nation heureuse ! ô ma chere patrie !
D’un nouveau Salomon ton sein se glorifie :
La divine Sagesse est prompte à l’éclairer ;
Il fait de ses conseils son étude chérie,
Du nord & du midi l’on viendra l’admirer.
Digne Fils des Bourbon, notre amour t’environne,
Sans les droits de ton Sang qui disposent du Trône,
Tu serois aujourd’hui notre Maître par choix :