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266 ŒDIPE.

mon père. Oui, je vais redoubler mes efforts, & je ne ferai point tranquille, que je n’aye découvert le barbare meurtrier du précieux reste • des Labdacus, des Polydores, des Cadmus, & des Agenor. Je dois cette vengeance à leurs mânes. Puissent ceux qui refuseront de souscrire à mes volontés, trouver la terre ingrate & rebelle à leurs travaux, voir expirer leurs femmes sans enfans, & mourir eux-mêmes d’une mort plus affreuse encore, (s’il est possible,) que celle qui désole nos climats ! pour nous qui souscrivons à cette équitable sentence, daigne la justice combattre toujours pour nos intérêts ! daignent tous les Dieux nous être toujours favorables !

le chœur

Je me soumets sans peine à vos imprécations. Seigneur; mais, hélas ! innocent du meurtre de Laïus, j’ignore le coupable. C’étoit au Dieu, qui a rendu l’Oracle, d’expliquer sa pensée, & de marquer l’assassin.

œdipe

Il est vrai: mais quel mortel peut


• Il paroît que le peuple se retire après avoir reçu les ordres du Roi. Le Chœur composé des plus anciens & des plus respectables de la nation, reste & répond pour le peuple.