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De ce point on va en huit jours de marche à Djabbir. Ce qui a forcé les Belges à employer cette voie, c’est que toute une série de rapides fort difficiles à franchir s’étend de la chute de Mokouangou à Djabbir. On ne peut les remonter qu’en huit jours et en risquant de nombreux chavirages.


le « faidherbe. »

À Ouango, le M’Bomou cesse d’être navigable ; une série de chutes barre la rivière, et on est obligé de les tourner par une route de 13 kilomètres qui aboutit au poste de Gozobangui. De là, jusqu’à Erikassa, on peut naviguer pendant cinq heures de pirogue. Une route de 4 kilomètres permet de tourner le rapide d’Erikassa et aboutit au poste de Bozégui.

De là jusqu’à Ganapia le fleuve est navigable même pour vapeurs, malgré quelques petits rapides. Actuellement, on remonte en sept jours de pirogue. À Ganapia on trouve une série de rapides dont le plus important est celui d’Ingoufourou sur une dizaine de kilomètres. De Ganapia à Sandou, qui est l’embouchure du Chinko, on peut remonter en pirogue en trois jours, malgré quelques rapides. Sandou est à deux heures de marche de notre poste de Rafaï. De Sandou à Baguesse, il faut aller par terre, mais à partir de là jusqu’à la Méré, sur le M’Bomou, on peut naviguer en pirogue, ce qui demande environ quinze jours. Jusqu’en face de Rinda, sur le M’Bokou, on pourrait même employer un bateau à vapeur. La navigation ne peut s’effectuer que pendant trois mois de l’année, car les eaux tombant sur des plateaux ferrugineux peu