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parfois encrassée, qui se détériore rapidement ; au contraire, la hauteur est faible, si elle est inférieure à 23mm,6 : alors la lettre manque de foulage, elle marque imparfaitement au tirage.

b) La force de corps, distance totale occupée par la tige de la lettre placée dans le sens vertical de l’œil : cette distance s’exprime en points typographiques et sert à classer chaque lettre par catégorie de corps. On dit :

Ce b est du 8 ;
Ce t est du 11 ;
C’est du 9.

La force de corps se définit aussi de la manière suivante : avec une composition interlignée, la lettre étant placée en position normale dans le composteur, sa force de corps est égale à la distance qui sépare l’interligne inférieure de l’interligne immédiatement supérieure.

Toutes les lettres d’un même corps doivent posséder une force de corps rigoureusement identique : composant dans un ordre régulier un certain nombre d’alphabets (lettres bas de casse, grandes capitales, petites capitales, chiffres, etc.) et les superposant, aucune lettre ne doit dépasser les autres, si leur force de corps est analogue ; à l’impression, l’alignement horizontal ne laisse rien à désirer, ainsi que le montre l’exemple ci-dessous :

c) L’épaisseur : c’est le rapport qui existe entre une ou plusieurs lettres considérées par rapport aux autres, dans un même corps, au point de vue de la place que respectivement elles occupent de gauche à droite, dans le sens horizontal.

L’épaisseur des lettres est très variable : minime pour l, i, t, elle est moyenne pour n, p, b, etc., et forte pour m.

Pour une même lettre considérée isolément dans des corps différents, l’épaisseur diffère suivant la force de corps, la grosseur d’œil, et selon que