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LE CORRECTEUR TYPOGRAPHE

devoir du correcteur de corriger les fautes d’impression, de redresser les erreurs d’orthographe ou de syntaxe, de rectifier la ponctuation défectueuse et de veiller à la régularité de la marche. « Son intelligence, ses connaissances ne sauraient lui permettre d’accepter également le bon et le mauvais. Pour limitée que soit son initiative, il ne doit pas oublier qu’il la possède, et il doit en user, en connaissance de cause, pour le plus grand bien des intérêts qui lui sont confiés. »




§ 4. — LES « FRÈRES » DU CORRECTEUR AUX TEMPS ANCIENS


Dans les pages qui précèdent nous avons donné les définitions qui nous ont semblé les plus complètes et les plus exactes du mot correction.

Le travailleur intellectuel qui assume la tâche délimitée par ce mot porte, nous l’avons vu, le nom de correcteur : qu’il s’agisse d’un travail de lecture en premières épreuves ou en typographiques[1], en secondes ou en bons à tirer[2], le titre est le même ; à peine, lorsque les fonctions se bornent exclusivement à la revision des épreuves ou à la vérification des tierces[3], une légère variante se rencontre-t-elle avec les désignations de reviseur ou de tierceur, qui ne sont, au reste, que des expressions abréviatives rappelant le travail spécial auquel est attaché le correcteur reviseur ou le correcteur tierceur.

Ainsi presque partout, à l’heure actuelle, en France, le mot correcteur désigne de manière générale le typographe érudit auquel le maître

  1. Voir la définition de ces expressions au chapitre viii, p. 369.
  2. Chapitre ix, p. 401.
  3. Chapitre x, p. 411.