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SOUVENIRS D’UNE MORTE VIVANTE

supprimer les intermédiaires. Chaque année on devait faire la répartition des bénéfices réels en trois parts, un tiers aux membres de l’association, un second tiers comme fonds de réserve, et la troisième partie était mise à la disposition d’une autre coopérative désirant se fonder, sans qu’on prélevât aucun intérêt. Ainsi fut fondée la coopérative de l’épicerie. Malheureusement notre organisation dura peu. L’hiver de 1867 fut rigoureux, la misère était si grande qu’il était impossible de refuser le crédit pour les denrées de première nécessité.

C’est ce qui a perdu nos deux coopératives qui n’avaient pas de capital suffisant pour résister aux mauvaises dettes.