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IV

Tes bardes belliqueux, revêtant la cuirasse,
Combattirent les Franks dans leurs vers exaltés ;
Leur audace enflamma contre nous ton audace,
Pourtant de nos pensers viennent tes libertés.

V

Et tu restes muette en face des barbares,
Attendant le vainqueur pour passer sous sa loi !
« Une âme poétique avec des mains avares, »
Est-ce dans l’avenir ce qu’on dira de toi ?

VI

Ô lenteurs de vieillards ! Prudence molle et tiède !
L’élan rapide et fier seul prévient le danger.
À ton glaive, Allemagne ! — Et toi, noble Suède,
Songe que Charles Douze est encore à venger.


10 mars.




CHANT QUATRIÈME


LA JUSTICE


 
Par ce vent âpre qui nous pousse,
La colère enfin monte à l’âme la plus douce ;