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La chronique attribue à Dorat et à Cubières-Palmézeau, les vers de Madame de Beauharnais :

Ces vers pleins de delicatesse, Que les Grâces et les Amours Lisent et relisent sans cesse.

Serait-il vrai de dire, avec Madame Saint-Chamond : Les hommes accordent assez légèrement de l’esprit aux femmes qui leur plaisent ; celles qui écrivent, sont jugées plus sévèrement ; ils supposent toujours qu’un d’eux a dicté l’ouvrage ? »


BEAUMARETS. ( Madame de) On trouve dans le Mercure de juin, 1982, une Epitre de sa composition,’ à M. Bardin l’aîné, à Sens. Cette pièce de vers est écrite avec facilité. La versification en est naturelle…


BEAUMER, ( Madame de) fut privée de ce qu’on appelle ordinairement le mérite des femmes, les dons de la fortane, et les agrémens de la figure ; elle ent le bon esprit d’y suppléer par l’étude. On n’a aucune notion sur sa vie, si ce n’est qu’elle fit un long séjour en Hollande ; qu’elle vécut dans la pauvreté, et qu’elle mourut dans la misère, en 1766.

On a de sa composition un volume d’œuvres mêlées, 1760, in-12. On y distingue les Caprices de la Fortune, nouvelle historique, des allégories et deux odes. L’une de ces odes est intitulée : La Mort des Héros ; l’autre est tirée du cantique que les Israëlites chantèrent en action de graces de leur délivrance. Le mérite de ces deux pièces fait regretter qu’elle n’ait pas écrit dans ce genre un plus grand nombre de morceaux. Madame de