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bonne pour le tems où elle a vécu. Cette pièce est à la louange des deux amis, Louis Bellaud de la Bellaudière, et Pierre Paul de Marseille, restaurateurs de la poësie provençale.

ANDELAU OU D’ANDLAU, (Mézières du Crest, d’abord marquise de Saint-Aubin et ensuite baronne d’) vivait dans le 18e siècle. Elle épousa en premières noces M. de Saint-Aubin, gentilhomme de Bourgogne ou du Nivernois ; et en deuxièmes noces, M. le baron d’Andelau, gentilhomme alsacien. Elle n’était plus jeune lorsqu’elle se fit connaître dans la Littérature. Le Danger des Liaisons, ou Mémoires de la baronne de Blémon, 1763, 5 vol. in-12, est le premier ouvrage qu’elle donna au public. Son début fut heureux : narration attachante, style agréable, pensées brillantes, sont les qualités qui caractérisent cette production. La littérature lui est redevable d’un autre roman, intitulé : Mémoires, en forme de Lettres, de deux jeunes personnes de qualité ; 1765, 4 part. in-12. Il est du petit nombre de ceux qu’on peut mettre sans danger entre les mains de la jeunesse : elle y trouvera tout-à-la-fois un délassement agréable ; et des préceptes qui peuvent servir de règle à sa conduite. On doit encore à Madame d’Andelau des Élémens historiques de géographie ; 1772, in-12.

ANDREINI, (Isabelle) naquit à Padoue en 1562. Elle dut la vie à des parens honnêtes. L’amour lui fit épouser Pierre-François Andreini, poëte et comédien. Depuis quelques années elle brillait sur les théâtres italiens, lorsque la cour de France la fit venir à Paris. Elle fut l’actrice la plus célèbre de son tems. L’académie des Intenti de Padoue se l’associa sous le nom d’Accesa. Elle