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Christ. À treize ans, elle passait souvent les nuits dans la contemplation. En 1671, elle entra au monastère de la Visitation de Sainte-Marie-de-Paray-le-Monial en Charolois. On l’admit au noviciat, après trois mois d’épreuve. Elle prit l’ordre monastique le 6 novembre 1672. De concert avec le père de la Colombière, elle établit la dévotion au Sacré Cœur de Jésus. Sainte Gertrude avait eu, quatre siècles auparavant, des visions semblables à celles de Marie Alacoque ; et celle-ci eut pour contemporaine une autre illuminée, nommée Mecthilde. L’archevêque de Sens, Languet, a la bonhommie d’avancer qu’elle avait beaucoup d’esprit, un jugement solide, fin et pénétrant : ce qu’il est difficile de concilier avec les pratiques minutieuses, qui emportaient la plus grande partie de ses momens. Malgré sa sagesse, sa soumission et sa patience, elle se vit long —tems l’objet des railleries, des critiques, et même desmépris de ses compagnes ; et, par un changement assez étrange, elle emporta dans le tombeau leurs regrets, leur estime et leur admiration. Elle mourut le 17 octobre 1690.

La vie de Marie Alacoque a été écrite par Languet, archevêque de Sens, 1729, in-4o. L’auteur y a joint quelques-uns des ouvrages ascétiques de cette femme célèbre ; Cantique à l’honneur du Saint-Sacrement ; Acte de consécration au Sacré Cour de Jésus-Christ ; Amende honorable au même ; autres Actes et Prières sur le même sujet ; Lettres choisies à différentes personnes.



ALBERT, (Mademoiselle d’) est auteur des Confidences d’une jolie Femme ; Paris, 1775, 4 parties in-12. Le but de ce roman est de montrer les maux qu’entraîne après soi une éducation négligée. On trouve dans cet ouvrage