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distinguaient dans des luttes poétiques. Les femmes elles —mêmes parurent souvent avec gloire dans cette carrière littéraire. Le tribunal auquel les Dames présidaient, se nommait le Parlement ou la Cour d’Amour. Il s’éleva, dans le treizième siècle, une dispute entre Simon Doria et Lanfranc Sygalle sur cette question : Qui est le plus aimable de celui qui est né libéral, ou de celui qui s’efforce de le devenir ? Ces deux Troubadours portèrent leur procès à la Cour d’Amour des Dames de Pierrefeu et de Signe ; mais n’ayant point été satisfaits de leur décision, ils en appelèrent à la souveraine Cour des Dames de Romanin. L’histoire nous a conservé les noms de celles qui composaient ce dernier tribunal : Phanette des Gantelmes, Dame de Romanin ; la Marquise de Malespine ; la Marquise de Saluces ; Clarette, Dame de Baulx ; Laurette de Saint Laurens ; Cécile de Rascasse, Dame de Caromb ; Hugonne de Sabran, fille du comte de Forcalquier ; Hélène, Dame de Mont-paon ; Ysabelle des Borrilhons, Dame d’Aix ; Ursine des Ursières, Dame de Montpellier ; Alaëthe de Meolhon, Damede Curban ; Elys, Dame de Meyrargues.

Le Monge des Isles-d’Or ou d’Hières parle d’une autre question qui fut portée au tribunal