Page:Briquet - Dictionnaire historique littéraire et bibliographie des francaises.pdf/30

Cette page n’a pas encore été corrigée

un des articles portait : Si quelque Gaulois a sujet de se plaindre d’un Carthaginois, il se pourvoira devant le sénat de Carthage établi en Espagne ; si quelque Carthaginois se trouve lésé par un Gaulois, l’affaire sera jugée par le conseil suprême des Femmes Gauloises. Sous le gouvernement des femmes, les Gaulois firent trembler l’Italie, et prirent même la ville de Rome. Cependant les Druïdes usèrent avec tant d’adresse de l’empire que la religion leur donnait sur les esprits, qu’ils parvinrent à s’emparer du souverain pouvoir. Ils ne laissèrent aux femmes qu’une petite partie de l’autorité qu’elles avaient exercée. Celles-ci, arbitres autrefois de la paix, de la guerre, et juges des différends survenus entre les Vergobrets, ou de ville à ville, n’eurent plus que le droit de juger les affaires particulières pour fait d’injures. Des fonctions du sacerdoce, elles ne retinrent que celles qui concernaient la divination ; encore les partagèrent-elles avec les Druïdes. L’étude les consola de ces pertes. Elles tinrent des écoles, et donnèrent aux femmes les mêmes leçons que les jeunes Gaulois recevaient de leurs prêtres. Il y avait des Druïdes dans les Gaules, à l’époque de l’invasion de ce pays par les Francs.

Subjugués par la force, les Gaulois eurent la