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— Ce garçon vient vers nous, remarqua Alix, que nous veut-il ?

Un pressentiment traversa l’esprit de Paul.

— Mon père, murmura-t-il, en pâlissant.

L’employé, arrivé près du groupe, expliquait en s’adressant à Paul :

— Monsieur Bordier, votre parent je crois, est indisposé ; et vous demande. On a appelé le médecin.

Alix fut effrayée de la douleur de son mari devant cette nouvelle.

— Ne vous tourmentez pas à l’avance, supplia-t-elle, ce n’est peut-être rien de grave.

Mais Paul, sans répondre, prit le bras de sa femme.

— Allons vite, je vous en prie.

Ils arrivèrent à l’hôtel.

Lorsque Paul et Alix entrèrent dans la chambre d’Étienne Bordier, celui-ci assis dans son lit, leur fit un signe amical.

— Un simple malaise, mes enfants, dit-il, ne vous alarmez pas, le médecin qui vient de me quitter m’affirme que demain je serai sur pieds.

— Oh, je veux vous croire, papa, fit Paul soulagé.

— Mais oui, il faut me croire. Je n’aurais pas dû vous déranger.

Et se retournant du côté d’Alix :

— Quel piètre compagnon de voyage je fais.

— Ne dites pas cela à ceux qui vous aiment, mon père, et qui ne pensent qu’à votre santé, dans le moment. Aussitôt que vous pourrez voyager sans