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— Vos femmes, « Ya… », numéro de un à quatre, mais je ne continue pas la série, « no sir ».

— « Lucy ! breaking of promises ? You don’t mean it !… »

— « Breaking » rupture, comme vous voudrez, en Canadien, on appelle ça « la pelle ». Décampez !…

— « But Lucy », les bijoux que je vous ai donnés, « they are splendid »…

Elle avança d’un pas, l’air résolu.

— Ah, « savage », fit Richard Wills en battant en retraite.

— Adieu, butor !

Et c’est sur ces mots gracieux, que l’idylle prit fin.

— Voilà qui n’est pas banal, dit Béatrice en riant, et de quelle façon l’aventure aurait-elle assagi la belle Luce.

— Probablement qu’en regardant les riches cadeaux de Wills, et surtout en les vendant, comprit-elle comment on l’évaluait. En tous les cas, comme par enchantement, sa morgue provocante se changea en plus de dignité, avec le résultat que nous savons.

— Enfin ! elle a fini ses flirts pour ne pas dire ses intrigues, dit Alix avec un soupir de satisfaction.

Paul fixa sa femme.

Cette dame Lebrun, demanda-t-il, et la superbe sirène du bal de Spencer-Wood, font bien une même et seule personne, n’est-ce pas ?

— Mais oui, fit Alix avec une lueur inquiète dans les yeux, pourquoi cette question, mon ami…