Page:Boylesve - Mademoiselle Cloque, 1899.pdf/58

Cette page a été validée par deux contributeurs.


iv

GENEVIÈVE


Quand Mlle Cloque allait voir sa nièce Geneviève, le dimanche après-midi, elle prenait ordinairement le tramway qui partait de la rue Royale, traversait la Loire sur le pont de pierre et s’arrêtait alors au faubourg de Saint-Symphorien. Il y avait encore un bon kilomètre à faire à pied, et c’était un de ses soucis d’être rencontrée sur cette route poussiéreuse en été, boueuse en hiver, par les familles des compagnes de sa chère pensionnaire, dont les voitures la devançaient. Elle disait que le médecin lui ordonnait la marche ; mais ce n’était qu’une des mille économies secrètes qu’elle réalisait pour faire face aux frais de cette pension luxueuse.

Mlles Jouffroy qui n’étaient pas assez sottes pour s’illusionner sur ces tristes cachotteries, avaient saisi aujourd’hui l’occasion de