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vii

AUTOUR D’UNE BÉNÉDICTION DU SAINT SACREMENT


Ce n’était pas à Saint-Martin qu’il y avait ce soir-là bénédiction du Saint Sacrement, mais à la chapelle du couvent de l’Adoration perpétuelle. On s’y rendait par une petite rue située derrière les halles et nommée rue Rapin, ou familièrement « la Mort aux Dévotes », à cause des bronchites qu’y prenaient ces dames en hiver. Très étroite et sinueuse, garantie du soleil par les vieux hôtels qui l’étreignaient, elle recevait les courants glacés de quelques méchantes ruelles avant d’aller aboutir à la rue Descartes, presqu’en face du droguiste dont le sort était lié à celui du magasin Pigeonneau.

Mlle Cloque, parvenue au tournant de la rue Rapin, aperçut, en face de la porte de la chapelle M. l’abbé Moisan chapelain de Saint-Martin, son