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CÉRÉALES AUTRES QUE LE BLÉ.

la plus grande différence à signaler entre l’orge et le blé réside dans la couche de cellules à aleurone : chez le blé, comme chez le seigle, cette couche ne comprend qu’un seul rang de cellules (fig. 11) ; chez l’orge, elle comprend trois et quelquefois quatre rangs de cellules, excepté dans le voisinage de l’embryon, où la couche s’amincit progressivement, se réduisant peu à peu à deux rangs, puis à un seul rang. Les cellules à aleurone de l’orge sont plus petites que celles du blé et du seigle.

Au point de vue de la composition chimique, nous avons à signaler : 1o la même pauvreté que chez le seigle en gluten agglomérable par malaxation avec l’eau : la farine d’orge analysée par M. Fleurent a donné 13,82 p. 100 de gluten, et ce gluten contenait 15,60 p. 100 de gluten-caséine, proportion encore très inférieure à celle que l’on rencontre dans le gluten de blé ; 2o une différence notable avec le blé pour la composition des cendres. Voici, d’après E. Wolff, la composition moyenne des cendres d’orge :

Teneur en cendre. Oxyde de fer. Chaux. Magnésie. Potasse. Soude. Acide phosphorique Acide sulfurique. Silice. Chlore.
Orge d’été. 2,60 0,97 2,60 8,62 20,15 2,53 34,68 1,69 27,54 0,93
Orge d’hiv. 1,99 1,72 0,74 12,53 16,33 4,14 32,82 2,98 28,74 "

À remarquer, surtout, une faible teneur en acide phosphorique et une teneur considérable en silice.