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FARINE.

qui convient aux plus durs, étant trop forte pour les plus tendres, a pour effet de comprimer la farine de ces derniers et d’en faire des plaques minces solides qui ne se désagrègent pas à la bluterie.

On emploie beaucoup maintenant pour le blutage un appareil nommé Plansichter (mot allemand qui signifie « blutoir plan »). Nous reproduisons ici (fig. 17) le plansichter Ménager. C’est une caisse rectangulaire, suspendue au plancher supérieur, et contenant un certain nombre de tamis superposés garnis de soies, dont les numéros varient avec le travail à effectuer. Cette caisse est animée d’un mouvement d’oscillation circulaire, de sorte que son travail imite exactement le tamisage à la main. Le mouvement de progression de la matière à bluter est obtenu au moyen d’ailettes mobiles qui lui permettent d’avancer dans un sens, mais ne la laissent pas revenir en arrière. De petits chocs produits automatiquement d’une manière continue maintiennent les soies dans un état constant de propreté. La conduite générale du plansichter est plus simple que celle des bluteries.

À taux de blutage égal, les issues de la mouture par cylindres diffèrent de celles que laisse la mouture par meules, notamment en ce qu’elles retiennent presque tous les germes du blé.

Certains meuniers emploient un système mixte : mouture du grain aux meules et conversion des gruaux aux cylindres.

Cherchons à déterminer l’influence du procédé de mouture sur la composition de la farine. Les expé-