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brutal de boulet autrichien emporte la tête du buveur ainsi que la gourde. Deux jours avant, ils avaient dîné ensemble à Vienne et, là, ils s’étaient fait réciproquement un don mutuel de ce qu’ils avaient comme montre, ceinture, en cas que l’un ou l’autre fût tué. Mais Vachin n’eut pas l’envie de mettre à exécution ce qu’ils étaient convenus de faire. Il se retira, reprit son rang, heureux de n’avoir pas été atteint par le même boulet, mais en pensant que, d’un moment à l’autre, il pouvait lui en arriver autant, car l’affaire était chaude. Je fus blessé le même jour.

Outre les anciens militaires que j’ai connus particulièrement, je puis citer encore, comme ayant fait la glorieuse et terrible guerre de Russie :

MM. Bouy, capitaine en retraite, à Valenciennes, et de Valenciennes ; chevalier de la Légion d’honneur.

Hourez, capitaine en retraite, à Valenciennes, et de Valenciennes ; chevalier de la Légion d’honneur.

Piète, sous-lieutenant, de Valenciennes.

Legrand, ex-fusilier des grenadiers de la Garde impériale, habitant Valenciennes ; chevalier de la Légion d’honneur.

Foucart, casernier, qui fut blessé et prisonnier ; chevalier de la Légion d’honneur.

Izambart, ancien sous-officier, garde des musées ; chevalier de la Légion d’honneur.

Petit, sous-lieutenant de la Jeune Garde.

Maujard, garde du génie, en retraite à Condé (Nord) ; chevalier de la Légion d’honneur.

Boquet, de Condé.

Bourgogne,
Ex-grenadier vélite de la Garde impériale,
Chevalier de la Légion d’honneur.