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derrière nous, qui nous sépara. À la tête de la première cohue, un tambour battait la marche de retraite, probablement à la tête d’un détachement de la garnison que je n’ai pu voir. Nous marchâmes pendant plus d’une demi-heure ; nous arrivâmes à l’extrémité du faubourg. Alors on commença à respirer, et chacun marcha comme il put. Lorsque je fus hors de la ville, je ne pus m’empêcher de faire des réflexions en pensant à notre armée qui, cinq mois avant, était entrée, dans cette capitale de la Lithuanie, nombreuse et fière, et qui en sortait misérable et fugitive.