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SOUS LA TERREUR

déjà éveillés. Un des papiers épars devant lui contenait peut-être l’indication de notre départ et notre signalement. La grossesse avancée de ma compagne la désignait trop. Je ne connaissais le nom d’aucun hôtel à Besançon. J’étais perdu cependant si je me troublais. Je répondis :

— À l’hôtel de la Poste.

Quel soulagement lorsque Raillard me répondit à son tour :

— Et ici, où es-tu descendu ?

Il y avait donc un hôtel de la Poste à Besançon, comme je l’avais imaginé à tout hasard. Fort de ce succès, j’osai nommer la Bouveron, en racontant un roman tout mêlé de