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UNE NUIT DE NOËL

leur supplice. J’ai été récompensé de ce pèlerinage par la découverte, chez le fils de la mère Poirier, de cette toile, dont il avait hérité. Ce pauvre paysan me céda cette relique que j’ai eue toujours avec moi depuis. Je veux qu’elle ne vous quitte jamais non plus, mon fils. Les copies que j’en ai fait faire sont pour rester toujours auprès de mes autres enfants. Je vous répète, et à eux, que sans elle j’aurais sans doute fini assassin et suicide. Puissiez-vous, vos frères et vous, recevoir d’elle la leçon de foi dans la Providence et d’acceptation du danger certain qu’elle m’a donnée dans une heure affreuse !