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SOUS LA TERREUR

sûr que je ne m’enfuierais pas seul. Dans cette certitude, il était probable que la surveillance de la maison ne serait pas très étroite. Sitôt le docteur parti, j’obtins de Mlle  Bouveron qu’elle me donnât l’adresse de quelqu’un sur lequel je pusse absolument compter. À la nuit tombante je m’échappai par une fenêtre de derrière qui donnait sur une étroite ruelle, après avoir constaté qu’il n’y avait, pour épier mes allées et venues, qu’un seul individu, attablé dans un cabaret à quelques pas de la porte. À prix d’or, j’obtins de l’homme chez qui la Bouveron m’avait envoyé qu’un de ses camarades et lui se trouvassent dans la