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RECHERCHES SUR FONTAINEBLEAU.

longueur, la rue du Cimetière (de la Paroisse) ; d’autre côté, de même, sur la ruelle aux Biches jusqu’à la rue Saint-Merry. À cette époque, on le voit, la partie de la rue Saint-Honoré actuellement ouverte, n’existait pas puisque les jardins allaient jusqu’à la rue Saint-Merry.

Chaque secrétaire en était propriétaire pour un quart et, en cas de mutation, transmettait cette propriété à son successeur.

Voici quels ont été, par ordre de nomination, les derniers titulaires, de ces charges, chacun fonctionnant par quartier, c’est-à-dire par trimestre : le premier de janvier à mars, le deuxième d’avril à juin, le troisième de juillet à septembre, le quatrième enfin, d’octobre à décembre. Quelques-uns occupaient en outre les fonctions de maître des requêtes. Les titulaires changeaient peu, souvent ils transmettaient leur charge à leur fils. Nos recherches ne remontent pas au delà de l’année 1731, où nous trouvons en fonctions :

17… Eynard de Ravanne, longtemps suppléé par de Vougny, puis par Bergeret de Fronvillé.

17… N… (charge sans titulaire).

1723. De Vougny.

1731. Guyot de Chenizot.

Puis vinrent :

1748. Bergeret de Fronville.

1769. Huguet de Montaran.

1777. Gastebois.

1780. Lemaître.

1783. Bergeret de Norival.

Ces quatre derniers étaient en fonctions, lors de la suppression des offices, en 1792.

Tout alla parfaitement jusqu’à la Révolution ; les Quatre Secrétaires, désormais privés de leur charge, se dispersèrent ; mais malgré toutes les recherches, on ne put les convaincre d’avoir émigré, de sorte qu’ils conservèrent eux ou leurs familles, chacun leur quart de propriété.

Au rétablissement de l’ordre, il fallut bien chercher à vendre. Mais ce ne fut pas chose commode.

Les quatre derniers secrétaires, Goujon de Gasville, Jacques Lemaître, Le Tonnellier de Breteuil et Gastebois, précédents propriétaires, étaient morts laissant plusieurs héritiers, de sorte que chaque quart se divisait en douzièmes, quarantièmes et même en quarante-huitièmes. Il devenait bien difficile de les joindre tous.

Un nominé Jean-François Lemore, receveur de rentes, rue de la Harpe, à Paris, eut cependant le courage d’entreprendre l’affaire. Par des séries d’actes dont nous ne donnerons pas la nomenclature, échelonnés du 6 ventôse an V au 27 août 1807,