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si bien que l’un apparaît comme l’antécédent constant, nécessaire de l’autre, dès l’apparition du premier nous pouvons attendre et prévoir, si les circonstances restent d’ailleurs les mêmes, l’apparition du second. Or la possibilité de la prévision des phénomènes, telle qu’elle résulte de la connaissance de leurs liaisons nécessaires, a d’abord un intérêt de premier ordre pour la connaissance même de la nature, puisqu’elle l’étend jusqu’à l’avenir; mais surtout elle a un intérêt pratique immense, car elle est la condition nécessaire et suffisante de l’action réelle, effective, de l’homme sur les choses. Le savant qui sait de quoi est faite la flamme, le rapport invariable qui existe entre la combustion et la combinaison du carbone et de l’oxygène, entre la combinaison et l’élévation de température, entre l’élévation de température, pourra à son gré agir sur ce phénomène soit en activant cette combustion par une plus grande quantité d’oxygène fournie au foyer, comme dans la flamme bleue des chalumeaux, soit par l’incorporation à la flamme de corps dont l’incandescence donne plus d’éclat, comme dans les lampes de nos appareils à projections, où un morceau de craie a remplacé le charbon fuligineux de la torche. Si