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EXTRAIT DE LA CHRONIQUE MS» DE NORMANDIE. 337 B

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ung aguet de bien VHI» hommes qu’il mist en une embûche. En ceste battaiJfe eut plus de milte Angevins occis et moah de pris et les aultres s’enfuirent en la cité. Pour ce fut paix entre ledit Met et le Duc Guillaume. Comment cmdx de Dtmffnmt mmtermt à Gtflrtg MmrUt. Quant ceulx de Danffront eurent ainsi esté assaillis, si ne furent pas trop asseurs et vouldrent envoier messages envers GeffVoy Martel, en lui faisant scavoir que ae il ne ks seoouroit briefinent ife se renderoient. Geffroy qui estoit riche et puissant, si manda ses gens, et vint emprès Danffront et quant Guillaume le soeut, si ordonna trois de ses chevalliers Guillaume le fili Ober Regnault de Montgommery et Guillaume le fik Thiery et leur dist «Allez adviser quels gens Geffroy Martel a avm lui ; > et se vous povez parler à lui dittes lui que se il apporte vivres à oeulx > de Danffront que je en garde la porte et que demain au matin il m’y » trouvera pour les reoepvoir ». A tant montèrent cet chevalliers à cheval y et chevaucherent tant qu’ilz visrent Geffroy Martel et sea gens et firent/ signe de vouloir parler à lui et tantost vindrent devers lui deux des gens Geffroy qui les menèrent à lui et à dont lui dist le dit Chevallier, nomme Montgommery le message du Duc et Geffroy respondi que lendemain bien matin il serait à la porte-, et entreroit dedens s il povoit Et affin, > dist-il que Guillaume me rognoisae vous lui direz que je seray monté » sur ung cheval blanc et auray [m) ung escu tout d’or sans différence » et le dit Montgommery lui dist t Sire ne vous tra veilliez jà car bien matin » aurez ici Guillaume monté sur cheval bay et ung escu tout vermeil et » affin que vou-i mieulx le cognoissiez il aura au boult de sa lahce une «guinphe (b) à dame, dont il vous essura le visage s. A tant prinrent congié les chevalliers et vinrent tous trois à Guillaume, et lui compterent ce qu’il» avoient dit et trouvé.

L nuit firent Guillaume et Geffroy grant appareil et au matin, comme Geffroy avoit ordonné ses battailles ilz vindrent deux chevalliers au travers des champs qui lui dirent, qu’il se traveilloit pour néant et que pour certain le chaste ! de Danffront estoit rendu au Duc de Northmandie. Geffroy cuida que l’en lui deist vray si fut tout courroucé et à tant s’en retourna iu païs. A son retour Neel lui (ist ung assault, et gaigna moult de bons prisonniers. Quant ceulx de Danffront sceurent que Geffroy s’en retournoit li se rendirent au Duc Guillaume saulves leurs vies et leurs harnois et le Duc Guillaume fist mettre sa baniere sur la tour et après oe fist prendre

out le marrien des chastel et garites des pallis qu’il avoit fait faire devant

[)anflront pour le siege et les fist (e) porter à Ambierez en la frontière de a terre. Geffroy Martel fist ung grant aguet en ung bois, pour surprendre e Duc Guillaume. Quant le Duc le soeut il chevaucha prestement pour le joursuivir. Là eut dur et fort estour et y furent occis Almaurryde Flaven»urt Mogier de Beaumesnil et le bon Conte Haimart d’Aubmalle père iu bon Conte Thomas qui premier entra en Jlierusalem à la conqueste du Juc Godefroy de Buillon de la partie au Duc Guillaume dont le dit Duc ut si ire qu’il courut sus de si grant force audit Geffroy, et le féry de son spee tellement qu’il lui froissa le heaulme et lui coppa la coiffe et lui rencha l’oreille et de ce cop l’abatit à terre mais il fut relevé et remonté ^t le Conte Helye du Mans fut prins. Lors Angevins et Manseaulx furent (a) Notre Chroniqueur et le Roawo du Rou, 1 comme on voit, parlent déçu» peints M d’ar- t nome. mais peut-être ne «Mt-Oi foodrl à le f«re, que sur l’usage de lenr temps Ctr, selon c i opinion commune, les croisades donnerait c l«u i de grandes assemblées de Princes, dette- c ’«lier, et d’Ecujrers, qui pour sr distinguer les une des autres, firent peindre »ur leurs «eus i quelques figures particulières. Cette invention Comme 1$ chattel dé Dmfjron fu tmdu au Duc. fat U source dm armoiries, qni te sont perfectionnas avec l« temps.

(i) On peut Un ici gumpAt,, mot qui «pproch«  de confanon m«b oooi prttirota gwph,, eeit-i-dire fruinipe, vutculum Uneum banderole ou moueboir et liera pronfc A eatuiar. (c) Dut* le Rom. du Roa Les irHtdm en fist porttr ASambrwrt,, ou plutôt as Ambierts